de plusieurs tuniques épaisses à charnues.
Port. Du milieu des feuilles, sort une hampe ou tige qui part de la racine & s’élève à plusieurs pieds. Les fleurs naissent au sommet. La bulbe suspendue au plancher pousse ses feuilles, sa tige & ses fleurs ; mais elle ne graine pas, ou si elle donne des graines, elles sont infécondes.
Lieu. L’Espagne, dans les sables du bord de la mer. La plante est vivace.
Propriétés. L’oignon est un puissant urinaire ; à haute dose, il fait vomir, purge & cause des accidens quelquefois mortels : il est indiqué dans l’ascite par rétention de matières excrétoires, dans l’hydropisie de poitrine, de matrice, l’asthme pituiteux, la toux catarrale. On le donne séché & ; pulvérisé, depuis trois grains, jusqu’à quinze, incorporé avec un sirop, ou délayé dans trois onces de fluide aqueux ou spiritueux.
Le miel scillitique est préparé chez les apothicaires ; il est avantageux dans l’asthme pituiteux, la toux catarrale, & il est préféré aux autres préparations de squille, dans toutes les espèces de maladies de poitrine, où il faut exciter l’expectoration sans trop irriter les bronches pulmonaires, & où il faut en même tems provoquer le cours des urines. Le vinaigre scillitique, qui est également une préparation pharmaceutique, rend le cours des urines plus abondans, & facilite rarement l’expectoration.
L’oximel scillitique favorise beaucoup l’expectoration & l’expulsion des urines, particulièrement lorsqu’il y a chaleur sans irritation des bronches pulmonaires & des voies urinaires. Dès que la racine ou ses préparations passent par les selles, elle affoiblit beaucoup, & elle diminue l’expulsion des matières contenues dans les bronches & l’excrétion des urines, plutôt que de les accroître… On croit avoir observé que la farine d’orobe corrige les mauvaises qualités de la racine, que la crême de tartre adoucit son âcreté ; que la canelle diminue la propriété qu’elle a de favoriser le vomissement. Ces observations sont à réitérer.
SQUIRRHE. Médecine rurale. Ce mot dérive du grec skirros, qui signifie un morceau de marbre. On s’est donc servi de ce nom pour définir une tumeur dure, rénitente, exempte de tout sentiment de douleur, & qui ne change point la couleur naturelle de la partie qu’elle occupe. Le Squirrhe établit son siège sur toutes les parties molles, & particulièrement sur les glandes : rarement on l’observe dans les muscles & dans les intestins : les glandes conglomérées en sont plus souvent attaquées : l’observation journalière nous en démontre l’existence dans le foye, la rate & le pancreas, & dans les autres glandes qui séparent quelque humeur récrémentitielle, Ou excrémentitielle.
Le Squirrhe est parfait ou imparfait : la définition que nous avons déjà donnée, caractérise le premier : le second est celui qui n’a pas une rénitence parfaite, qui conserve encore quelque sentiment, quoique sans chaleur & sans altération dans la couleur. Il dégénère quelquefois en cancer,
