Aller au contenu

Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/549

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Fleur. Si petite qu’on la distingue difficilement à la vue. B la représente toute entière & grandie au microscope. Elle est formée par un calice d’une seule pièce, divisée en cinq pétales, égaux, ovales, terminés en pointe. En C, le calice est représenté de profil. La figure B montre encore la disposition des cinq étamines.

Fruit. Petites capsules membraneuses, D, qui renferment des semences luisantes, presque rondes, E.

Feuilles. Simples, sans pétioles, entières, ovales, lisses.

Racine. A, menue, peu rameuse.

Port. Très-petite plante, tiges articulées, herbacées, rameuses, couchées sur terre ; les fleurs naissent des aisselles des feuilles & rassemblées ; les feuilles opposées, petites ; stipules membraneuses à la base des feuilles.

Lieu. Les terrains secs & sabloneux ; la plante est annuelle, & fleurit en juin & juillet.

Propriétés. Fleurs inodores, d’une saveur austère, légèrement âcres. Les feuilles excitent le cours des urines, sans causer d’évacuation trop abondantes. Elles peuvent être de quelqu’utilité dans la colique néphrétique causée par des graviers, & dans plusieurs espèces d’hydropisie. Il est douteux qu’intérieurement & extérieurement elle s’oppose à la chûte des intestins dans le sac herniaire, ni qu’elle dissipe l’ophtalmie & la cataracte, ainsi que le prétendent quelques auteurs célèbres.

Usages. Feuilles sèches, depuis une drachme jusqu’à demi-once en macération, au bain-marie, dans huit onces d’eau.


TUSSILAGE, ou Pas d’âne. Planche XVIII. Tournefort le place dans la première section de la quatorzième classe des herbes à fleurs composées & à semences aigretées, & il l’appelle tussilago vulgaris. Von-Linné le nomme tussilago sarfara, & le classe dans la singénésie polygamie superflue.

Fleurs A. Radiées avec des demi fleurons femelles à leur circonférence. B, représente les fleurons du centre. C, la graine ornée de son aigrette. D, le placenta & le calice.

Feuilles. Portées sur de longs pétioles, en forme de cœur, larges, anguleuses, dentelées, vertes en dessus, cotonneuses en dessous.

Racine. Longue, menue, blanchâtre, tendre, rampante.

Port. Tige en forme de pampre, couverte de plusieurs feuilles florales, en forme d’écailles, hautes d’un demi-pied, sortant de terre au printemps avant les feuilles ; les fleurs sont solitaires, au sommet de chaque tige ; les feuilles partent des racines.

Lieu. Les bords des rivières, des fontaines, & les terrains gras. La plante est vivace, & fleurit au premier printemps, c’est-à-dire, en mars & en avril.

Propriétés. Fleurs insipides, inodores. Feuilles inodores, d’une saveur fade, légèrement amère. Racine inodore, d’une saveur fade, très-légèrement âcre. Les feuilles favorisent légèrement l’expectoration dans l’asthme pituiteux, la phthisie pulmonaire de naissance, la toux catarrheuse, la péripneumonie essentielle lorsque l’expectoration est difficile & l’inflammation diminuée. Les feuilles récentes ont été proposées comme