Aller au contenu

Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour l’extraction de toutes les huiles. Une température moyenne et de l’eau, sont indispensables pour obtenir une plus grande quantité d’huile ; la pression est le seul moyen de la retirer ; plus elle est graduée, lente et forte, et plus l’opération est bonne.

Après une première pression, on retire la pâte qui est devenue solide, qu’on pulvérise pour la préparer à une seconde pression. Dans cet état, on la fait chauffer dans des vaisseaux, en y ajoutant de l’eau chaude, mais en plus petite quantité que la première fois, et ayant attention de remuer la pâte, afin qu’elle ne brûle pas. La chaleur qu’elle doit éprouver, est à peu près celle de l’eau qui commence à entrer en ébullition.

La presse à épiciers, et enfin un étau, peuvent servir pour opérer en petit.

Outre la presse, il est nécessaire d’avoir des sacs pour renfermer la pâte ou la farine, et des vaisseaux, afin de recevoir l’huile et pour pratiquer les épurations.

Les sacs peuvent être en crin, en treillis, en grosse toile, en étoffe de laine, en tissu de joncs et en sparte. On doit donner la préférence au crin, parce qu’il n’absorbe point l’huile, parce que ses mailles ne s’obstruent pas, et enfin parce qu’il est résistant et facile à nettoyer.

Les vases destinés à recevoir l’huile, seront ou vernissés, ou en grès, ou en faïence, et même en fer.

Qualités, propriétés, et usages de l’huile de faine. C’est, après l’huile d’olive, la meilleure, et elle se conserve plus de dix ans. Dans les premières années, elle acquiert de la qualité, et elle peut, dans tous les usages, suffire à nos besoins. Elle est bonne dans les alimens, elle brûle sans odeur, elle peut servir à préparer les laines, et à la peinture ; mais elle ne convient pas à préparer le cuir.

La faîne donne le sixième de son poids d’huile.

Sa conservation. Nous avons dit que l’huile de faine se conservoit dix ans, cependant elle contracte facilement de l’odeur. On peut la garder dans des tonneaux, ou dans des vases ; et si on les enterre, elle se détériore moins rapidement encore.

Les trois premiers mois, il est utile de soutirer l’huile sans la remuer, la clarification seule lui donnant une bonne qualité.

Tourteaux. Les tourtes, tourteaux ou pains, sont le résidu desséché de la faîne. Si elle a été écorcée, ils peuvent servir à la nourriture des animaux, tels que cochons, volailles et bœufs, mais on doit faire attention qu’ils rendent leur graisse huileuse.

Ils font, outre cela, un bon feu, dont les cendres donnent beaucoup de potasse.


FAON, (Vénerie, ) petit des animaux à tête, c’est-à-dire du cerf, du chevreuil et du daim ; il garde ce nom jusqu’à six mois. (S.)


FARCIN, (Maladie des animaux.) Le farcin est une maladie particulière au cheval, à l’âne et au mulet.

Il consiste dans une éruption de tumeurs froides plus ou moins dures, jamais accompagnées de prurit, à moins qu’elles ne soient compliquées de gale ou autre affection de ce genre.

Les tumeurs qui caractérisent le farcin sont ou superficielles ou enfoncées, et par conséquent apparentes ou difficiles à appercevoir.

Leur volume varie beaucoup : il en est de grosses, de moyennes, et de très-petites.

Les unes sont rondes et circonscrites ; on les appelle boutons de farcin. Les autres, plus ou moins allongées, quelquefois même aplaties, conservent le nom de tumeurs farcineuses ; enfin, il en est de plus étroites et plus étendues en longueur, qui sont connues sous le nom de cordes de farcin. Ces cordes sont appelées chapelet lorsqu’il y a étranglement d’espace en espace, ou que les boutons sont liés entr’eux par des prolongemens plus étroits.

Farcin léger. Il est des boutons très-superficiels, dont le volume n’excède pas celui d’un pois, qui n’attaquent que le corps de la peau, mais qui sont ordinairement très-multipliés. Comme ils résistent foiblement aux efforts de