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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/661

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laires dans lesquelles sont noyées quelques parties fibreuses.

Le liège ou partie fibreuse du quercus ilex est une substance médullaire souple, mais très-élastique.

De la substance médullaire des racines. On retrouve dans les racines la substance médullaire distribuée comme dans la tige ; mais sa consistance est moins considérable, elle se prolonge peu dans la racine, et se termine par un cul-de-sac.

De la substance médullaire des fruits. Les fruits, comme nous l’avons déjà dit, sont composés d’une substance médullaire qui forme une membrane muqueuse.

Du système fibreux. Le système fibreux végétal paroît formé, comme le système fibreux animal, de plusieurs fibres unies ensemble par un tissu cellulaire très-fin, des lames du tissu médullaire sont, chez les dicotylédons, interposées entre ces différentes fibres.

Ces fibres, examinées avec soin, paroissent n’être que des vaisseaux plus ou moins déliés. L’auteur a fait beaucoup de recherches sur la nature de ces vaisseaux. Je les ai considérés, dit-il, particulièrement dans les grands arbres où ils sont plus visibles.

Il a fendu des morceaux de bois de chêne ; vus à la loupe et même à la vue simple, ils lui ont paru composés de vaisseaux longitudinaux aaa, fig. 6, parallèles entr’eux. Ils sont divisés dans leur longueur par de petits diaphragmes ccc transversaux, distans les uns des autres, depuis un huitième de ligne jusqu’à un quart, en sorte que leur structure se rapproche beaucoup de celle des vaisseaux lymphatiques des animaux.

Ces diaphragmes sont percés d’un ou plusieurs trous, pour laisser passer les liquides qui y circulent. Il suppose que ces petits trous ont des valvules comme les vaisseaux lymphatiques des animaux, mais il n’a pu les distinguer.

Ces diaphragmes sont composés de membranes souples, élastiques, et doués d’une grande irritabilité.

Les vaisseaux longitudinaux aaa se voient très-distinctement dans la coupe transversale des arbres. Ce sont leurs ouvertures qui forment cette couche circulaire qui marque l’accroissement annuel des arbres. Dans les bois qu’on appelle roulés, on voit que tous ces vaisseaux ont brisé leurs parois latérales, et pour lors la couche entière se sépare comme le fait une pellicule d’ognon.

Mais la partie ligneuse qui sépare les couches annuelles dont sont composés ces grands vaisseaux aaa, n’est elle-même qu’un faisceau des vaisseaux beaucoup plus petits mmm, fig. 7. On ne peut que difficilement distinguer ces petits vaisseaux mmm, en divisant longitudinalement la tige d’un arbre ; mais on les voit très-bien dans la coupe transversale.

Leur diamètre est environ vingt fois plus petit que celui des grands vaisseaux aaa.

Examinés à la loupe, on voit qu’ils sont composés comme les grands vaisseaux aaa. Ils s’étendent longitudinalement, et ils sont parallèles aux grands vaisseaux aaa.

Ils sont divisés par de petits diaphragmes transversaux, semblables à ceux des grands vaisseaux aaa, mais qui sont plus rapprochés. Ces petits diaphragmes sont également percés par des trous munis vraisemblablement de valvules, pour laisser passer les liquides.

Tous ces vaisseaux, soit les grands aaa, soit les petits mmm, communiquent entr’eux par des anastomoses fréquentes. Ainsi on voit fréquemment un grand vaisseau a du chêne ou du frêne, aller se perdre dans un autre, et celui-ci, un peu plus loin, se sous-diviser en deux autres.

Dans les végétaux dicotylédons, les prolongemens médullaires bbb séparent chacun des grands vaisseaux aa.

Mais dans les monocotylédons, tels que le rotang ou roseau dont on fait des cannes, chacun des grands vaisseaux aaa se fait voir dans les substances médullaires, et paroît isolé et n’avoir point de communication avec les autres.

Cependant il est quelques monocotylédons, tels que le sparganier, chez qui les grands vaisseaux aa communiquent ensemble par des vaisseaux latéraux.

Du système glanduleux. Les végétaux ont des parties analogues aux glandes des animaux. Leur usage est le même, celui de sécréter différentes liqueurs.

1°. Les glandes épidermoïdales.

Elles sécrètent une liqueur analogue à la cire, qui garantit des intempéries de l’air les feuilles et l’épiderme des jeunes tiges.

2°. Les glandes pileuses.

Elles sécrètent diverses liqueurs, comme dans le cicer, le rossolis, la glaciale.

3°. Les glandes des nectaires.

Elles sécrètent les sucs mielleux.

4°. Les glandes de l’ovule.

Elles sécrètent les liqueurs prolifiques de la femelle.

5°. Les glandes de l’anthère.