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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/317

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C’est le Dit d’Aristotle[1].


Ms. 7633.
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Aristoles à Alixandre
Enseigne et si li fait entendre
En son livre versié[2],
Enz el premier quaier lié,
Coument il doit el siècle vivre,
Et Rutebues l’a trait dou livre.

« De tes barons croi le consoil :
Ce te loz-je bien et consoil,
Jà serf de .ij. langues n’ameir
Qu’il porte le miel et l’ameir ;
N’essaucier home que ne doies,
Et par cet example le voies
C’uns ruissiaux acréuz de pluie
Sort plus de roit et torne en fuie
Que ne fait l’iaue qui décourt.
Ausi fel essauciez en court
Est plus crueuz et plus vilains

  1. Cette pièce, qui n’a été jusqu’ici imprimée nulle part, me semble tout simplement une espèce d’apologue que Rutebeuf adresse au roi (peut-être Philippe-le-Hardi, au commencement de son règne) pour exciter sa générosité, car il n’y est pour ainsi dire question que de l’urgence pour un prince de posséder cette qualité.
  2. La fameuse lettre apocryphe, si célèbre au moyen âge, d’Aristote à Alexandre.