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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/402

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page 121 de son Romancero français, les seuls détails que nous ayons pu (encore en y employant beaucoup de soin et de patience) recueillir sur Erard de Valéry. J’ajouterai seulement que Gelibert de Berneville a nommé Erard dans une de ses chansons :

Chanson, va t’en à Courtrai droitement,
Car là dois-tu premièrement aller.
Ma dame di, de par son chanteor,
Se il lui plaist que te face chanter.
Quand t’aura ouye
Va sans arrester
Erar saluer
Qui Valeri crie.


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NOTE H.

(Voyez page 47, note 1.)



Raymond VII, comte de Toulouse, étant mort en 1249, Alphonse, comte de Poitiers depuis 1241, et frère de saint Louis, lui succéda. Ce prince, qui avait épousé Jeanne, fille et héritière de Raymond, était alors à la croisade, et avait emmené avec lui la comtesse sa femme. La reine Blanche, en leur absence, fut donc obligée de veiller à leurs intérêts et de recueillir pour eux la succession de Raymond.

Alphonse, après avoir été fait prisonnier par les Turcs, le 5 avril de l’année 1250, en même temps que le roi, fut rendu à la liberté le 6 mai suivant et conduit à Damiette, où la comtesse témoigna la plus grande joie de son retour. Vers la fin de juin de la même année tous deux obtinrent de saint Louis, qui se décida, lui, à rester en Terre-Sainte, la permission de revenir en France, et ils s’embarquèrent à Acre avec Charles d’Anjou et sa femme. En 1251 le comte de Toulouse fit au mois de mai son entrée solennelle dans sa capitale, et y reçut le serment de fidélité des