Aller au contenu

Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/404

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
372
NOTES

d’Alphonse, dont il se trouvait l’oncle, tandis que le roi n’était que son neveu. Le comté de Toulouse ne fut cependant réuni à la couronne qu’en 1361, et jusqu’à cette époque Philippe et ses successeurs le gouvernèrent comme comtes particuliers de Toulouse et non comme rois de France. Mais il est bon de faire observer que, par suite des contestations qui s’élevèrent relativement à la succession du comte de Toulouse, les apanages commencèrent à s’introduire en France ; car l’arrêt du parlement qui débouta Charles d’Anjou de sa demande se fonda sur ce principe que, toutes les fois que le roi faisait don à ses puînés de quelque héritage et que le donataire ou apanagiste mourait sans héritiers, l’héritage retournait au donateur ou à son héritier, sans que le frère de l’apanagiste y pût rien prétendre.


Séparateur



NOTE I.

(Voyez page 61, note 1.)



Chevalier, que faites vos ci ?
Cuens de Blois, sire de Couci,
Cuens de Saint-Pol, fiz au boen Hue,
Bien aveiz avant les cors ci, etc.

Le comte de Blois dont il est question ici est Jean, fils de Hugues de Châtillon et de Marie de Blois. Il épousa en 1253, et non en 1254 comme on l’a écrit, Alix, dite aussi Alpais, fille de Jean Ier, duc de Bretagne, qui lui apporta en dot les terres de Pontarci et de Brie-Comte-Robert. En 1268 il succéda dans le comté de Chartres à sa cousine Mahaut, petite-fille, par Elisabeth sa mère, de Thibaut-le-Bon, et fut nommé en 1271 par Philippe-le-Hardy tuteur, défenseur et garde du royaume et des enfants du roi, au cas où le duc d’Alençon viendrait à mourir. Il fonda la même année à Blois le couvent des Dominicains,