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Page:Séché - Les Muses françaises, I, 1908.djvu/67

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Je regarde de tous cotés
Pour voir s’il n’arrive personne,
Priant sans cesse, n’en doutez.
Dieu, que santé à mon Roi donne ;
Quand nul ne voî, l’œil j’abandonne
À pleurer, puis sur le papier
Un peu de ma douleur j’ordonne.
Voilà mon douloureux métier.

Ô ! qu’il sera le bienvenu,
Celui qui, frappant à ma porte.
Dira : « Le Roi est revenu
En sa santé très bonne et forte ! »
Alors sa sœur, plus mal que morte,
Courra baiser le messager
Qui telles nouvelles apporte
Que son frère est hors de danger.