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Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/169

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Scène II

Les précédentes, Berthe.


Berthe.

Mademoiselle, me permettez-vous de me cacher chez vous ? ma cousine d’Embrun me cherche partout.

Mademoiselle Octavie.

Mais, ma pauvre enfant, vous avez tort de vous cacher si Mme d’Embrun vous cherche. Il faut au contraire aller au-devant d’elle.

Berthe.

Oh ! non, mademoiselle ; elle me cherche pour m’enfermer dans un cabinet noir. Alice y est déjà ; elle s’est laissé prendre, et moi je me suis sauvée.

Mathilde.

Pourquoi Mme d’Embrun veut-elle t’enfermer avec Alice ?

Berthe.

Parce qu’elle est méchante, comme toujours. Elle prétend que nous nous tenons mal et elle veut nous faire travailler avec une ceinture de fer et des plaques dans le dos, qui font un mal affreux et qui nous empêchent de remuer les bras et la tête. Elle appelle cela la ceinture de bonne tenue. C’est méchant à elle et je n’en veux pas.

Clémence.

Et la pauvre Alice est enfermée ?