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Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/170

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Berthe.

Oui ; Mme d’Embrun est parvenue à la prendre, lui a mis le collier et les plaques et elle l’a enfermée dans le cabinet noir pour la punir d’avoir résisté ; pendant qu’on l’enfermait et qu’elle criait, je me suis sauvée. Je vous en prie, mes bonnes cousines et ma bonne demoiselle, cachez-moi.

Mademoiselle Octavie.

Ma pauvre petite, je ne peux pas vous aider à désobéir à Mme d’Embrun, à laquelle votre maman vous a confiée pendant son voyage aux eaux.

Berthe.

Oh ! mademoiselle, je vous en prie. Elle va venir, bien sûr, et je serai perdue.

Mademoiselle Octavie.

Écoutez, mon enfant, tout ce que je puis faire c’est de m’en aller dans ma chambre et vous laisser avec vos cousines, qui feront comme elles l’aimeront mieux. (Mlle Octavie sort.)


Scène III

Mathilde, Clémence, Berthe.


(Mathilde et Clémence courent à Berthe et cherchent une bonne cachette. Pendant qu’elles vont d’un endroit à l’autre, on entend la voix de Mme d’Embrun.)

Berthe, pleurant.

Mon Dieu, mon Dieu, sauvez-moi ! Que vais-je devenir ? (Mathilde et Clémence la poussent sous la table