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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/106

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La Bruyère etc. Après dîner je me suis mise à travailler, et vers les cinq heures j’ai été me promener, avec mon livre et mon chien, après avoir dit que s’il venait quelque visite pour moi, on dit que je n’y étais pas. Me voilà dans le jardin, assise sur un banc qui est auprès d’une petite porte qui donne sur le chemin ; la tragédie de Phedre se trouve dans le volume que j’ai emporté, et je lis Phedre à l’endroit où Hypolite parle de son amour, je me rappelle le vers que le Marquis a mis au bas de mon portrait, et je ne sais quelle idée me prend de revoir le portrait et le vers ; je le tire de ma poche et le place sur une des pages du livre, en continuant à lire assez haut quelques vers, et je répétai plusieurs fois d’un ton plus élevé ces deux vers-ci, qui me frappèrent vivement alors :