Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus calme, il me raconte qu’on lui a dit au château que je n’y étais pas, et qu’il n’en a pas douté, qu’en s’en retournant, le timon de sa voiture s’est cassé à vingt pas de la petite porte du jardin, et que son postillon a été au village chercher un maréchal pour mettre un lien de fer au timon brisé. Pendant ce temps, a-t-il dit, je suis descendu pour me promener, et ayant vu sortir un jardinier par la petite porte, je lui ai demandé la permission d’entrer, et de me promener en attendant que ma voiture fût raccommodée ; à peine ai-je en fait cinquante pas que j’ai entendu une voix, que j’ai cru reconnaître, et j’ai écouté attentivement ; c’était la vôtre, et j’ai distinctement entendu que vous déclamiez des vers ; c’est alors que m’étant approché plus près pour voir si vous étiez seule, le bruit que j’ai