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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/141

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de la nature, et dont les vices sont mélangés des plus estimables qualités, et revêtus des plus brillantes couleurs ! tels sont les adversaires que l’auteur s’est plu à mettre en opposition, et jamais on n’a mieux proportionné l’attaque et la défense ; mais ce n’était que par momens que je réfléchissais aux talens de l’auteur ; il disparaissait presque toujours, et j’étais au milieu des acteurs ; j’étais au château d’Harlove, et dans le village où se tenait Lovelace pour environner de pièges l’innocence et la vertu ; je voyais, j’entendais tous ses misérables agens s’occuper du succès des affreux complots, dont ils rapportaient avec admiration la gloire à leur dangereux chef. Je suis arrivée enfin, Madame, le cœur oppressé, et fondant en larmes, comme pour un malheur réel, à la plus affreuse catastrophe.