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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/147

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Il peut être enfin au comble de ses vœux par sa possession volontaire, et il préfère d’employer une potion assoupissante, qui ne met entre ses bras qu’un insensible marbre. Est-ce là la conduite d’un homme passionné, doué d’un esprit supérieur et de nobles qualités qui couvrent de leur éclat ses dérèglemens, et le font échapper au mépris ? Clarisse, qui joint à la plus inébranlable vertu, une raison supérieure, doit savoir qu’après le malheur qu’elle a eu d’être contrainte, en quelque forte, de fuir avec un homme, il ne lui reste d’autre parti à prendre que de l’épouser au plutôt, et de couvrir du voile du mariage, une démarche téméraire aux yeux du public, qui ne peut être instruit des rigueurs exercées contre elle, et voir par quelle gradation d’événemens elle a été entraînée