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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/148

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à fuir de la maison paternelle ; mais Clarisse loin de saisir cette planche unique pour échapper à un naufrage assuré, se livre de son côté à de vaines délicatesses qui l’empêchent de profiter des offres sincères de Lovelace. Son amie, envain, lui représente que sa situation exige qu’elle soit au plutôt l’épouse de son ravisseur, de l’homme qu’elle aime, elle retarde de jour en jour, sans raisons décisives, et lui laisse le temps d’avoir recours aux plus damnables artifices. À chaque instant, à la seconde lecture, je m’impatientais contre elle et contre Lovelace, et je disais à l’une épousez-le demain, à l’autre, épousez donc Clarisse. Enfin je combattais avec tout avantage, je crois, ses retards, et ses irrésolutions, et je trouvais mille moyens pour elle de s’échapper de la demeure du vice, et de se