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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/149

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réfugier dans quelque lieu à l’abri des poursuites de Lovelace. Voilà, Madame, ce que j’ai éprouvé à la réflexion, et qui ne m’a pas empêchée d’achever encore avec plaisir la seconde lecture, parce que les beautés de détail sont infinies. Le rôle de Clarisse est sublime, et n’est pas hors de la nature ; mais celui de Lovelace me paraît outré. Ses déclamations et ses emportemens fatiguent quelquefois, et des railleries de mauvais goût viennent se mêler mal à propos à des sentimens de désespoir ou d’adoration. Je vous paraîtrai bien hardie, d’oser critiquer Richardson ; mais enfin vous avez exigé mon sentiment, et je vous le soumets, Madame, pour vous prouver et ma déférence à vos volontés, et ma confiance en votre indulgente bonté. Je finirai par ajouter que je ne crois pas