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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/209

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la domination des sens ; mais rien n’est plus rare chez les femmes, et je n’en ai point encore vu qui soient convenues de leur empire, ce qui me fait admirer ou la force de leur raison, ou le bonheur attaché à leur constitution. L’incertitude des idées contribue encore au désordre, et quelquefois on est troublé parce que notre ame reste comme en suspens, faute d’avoir démêlé ses véritables penchans ; on éprouve dans cet état, de secrets besoins de l’ame, et une inquiétude vague, qui ne se dissipe que lorsque le hasard nous fait découvrir l’objet vers lequel la nature nous a dirigés. Voilà Madame, à peu près tous les principes de dérangement et de trouble, qui peuvent agir sur la tête d’une femme, et je crois pouvoir indiquer des moyens d’y remédier, quand on m’en fait l’aveu, ou quand j’ai le