Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/220

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que ce soit pour quelque grande affaire sans doute ; car il a écrit comme ça à mon maître, qu’il ne pouvait lui dire où il allait. Ce brave homme nous aurait aidés, car il aime mon maître comme ses yeux ; suffit qu’il n’y faut pas songer de long-temps. Notre hôte, le bon monsieur Schmitt, n’aurait pas mieux demandé que de continuer à lui donner un bon ordinaire, comme il a fait jusqu’ici, et tout plein de petites douceurs ; le pauvre homme allait chercher à deux lieues à la ronde une perdrix pour l’apporter, et une fois il acheta un faisan qu’il nous vendit un tiers de moins, c’est un fait. Il faut quelque chose, disait-il, qui ragoûte monsieur le Marquis ; mais hélas ! le bon Schmitt n’est pas le maître chez lui, et j’ai entendu souvent grogner sa femme, des attentions qu’il a pour nous, sur-tout