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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/227

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le service qu’il faut que vous me rendiez. J’ai une petite aigrette de diamans, que je n’ai pas mise depuis mon mariage, et qui à peine est connue de ma famille ; je vous l’envoie pour que vous la fassiez vendre secrètement, et le plutôt possible ; mais ce n’est pas tout, il faut trouver un moyen d’en faire recevoir le prix par le Marquis, et voici celui que j’ai imaginé : ce serait de lui faire écrire d’une main inconnue qu’un homme qui lui a fait un grand tort, qu’il peut réparer entièrement, sachant la triste situation où il est, lui fait passer à titre de restitution la somme de… en attendant qu’il puisse s’acquitter tout-à-fait envers lui. Le Marquis vient d’essuyer une banqueroute d’un négociant de Francfort, qui est en fuite ; il a dans sa vie aussi été trompé, volé de diverses manières ; il ne lui paraîtra