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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/24

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préférence, et je m’en trouve bien ; ma Victorine, remplit mon cœur en entier ; mais je sens qu’une mère serait bien heureuse d’avoir ma Victorine et le Marquis. Une autre fois en parlant d’âge, elle me dit : il suffit qu’un mari ait quatre ou cinq ans de plus que sa femme, c’est la différence qui est entre le Marquis et vous ; et une autre fois encore en parlant de taille, elle me dit, que le Marquis et moi étions, chacun dans notre genre, de la taille convenable ; enfin il semble qu’elle soit entraînée, quand elle me parle de lui, à nous comparer, et qu’elle ait l’idée d’un juste assortiment qu’elle regrette ; mais rien n’a été plus frappant que la manière dont elle regarda un jour mon mari qui venait de parler d’une façon peu délicate sur l’amitié. Elle leva les yeux de dessus son ouvrage,