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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/254

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J’aurais bien pu mettre on ne trouve ; mais il fallait mettre ne nous lasse qui n’est pas fort harmonieux, et il sera censé que c’est le mari qui parle. La mère de la Comtesse m’a demandé avec de douces instances, qui n’en étaient que plus pressantes par leur modération, le portrait de son beau-frère ; et j’ai remis à la semaine prochaine ce travail, qui n’aura rien de gênant pour moi. Le Commandeur sera en cuirasse, et tiendra d’une main son bouclier sur lequel seront ses armes avec leurs supports et sa devise, qui exprime en langue teutonique à peu près ces mots : Les aïeux montrent la voie. Comme je ne veux rien vous cacher, ma chère cousine, je vous avouerai que je me suis levé à cinq heures tous les jours, et que j’ai fait porter mon ouvrage, à mesure qu’il avançait, dans ma chambre pour