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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/255

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faire d’après le portrait une miniature ; je retombe dans mon péché, me direz-vous ; mais j’avais le portrait de la Comtesse, m’aurait-il été défendu de le corriger. Qu’ai-je fait de plus en copiant le tableau que j’ai fait ? vous me direz que c’est une nouvelle tromperie, et qu’il est mal de faire des choses qu’on doit cacher, et pour lesquelles on n’a pas l’aveu des personnes intéressées. Eh bien ! ma cousine, je conviens de ce principe avec vous ; mais ne croyez-vous pas avec moi, que la Comtesse est bien persuadée, que je n’ai pas laissé passer cette occasion de me procurer un si précieux dédommagement de mes sacrifices ; si cela est, je n’ai rien à me reprocher puisqu’elle est instruite, qu’elle a dû s’en douter dès le commencement, et ne m’a fait aucune défense. Adieu, ma chère cousine, j’irai pour