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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/266

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contusion, et ses bas grillés et collés à ses jambes. Voilà, Mademoiselle, le cruel accident qui nous est arrivé, et qui empêche ma nièce de vous écrire ; son incommodité n’aura pas de suite, elle est seulement bien faible et bien abattue. Le Marquis est couvert d’emplâtres, mais il aura tout au plus quelques cicatrices. Quel homme, Mademoiselle, quel courage, et quelle simplicité ! il semble embarrassé des transports de notre reconnaissance. Ma nièce demande sans cesse des nouvelles de son généreux libérateur, et est désespérée de ses souffrances. C’est moi qui ai fait recevoir chez ma belle-sœur le brave Marquis, c’est moi qui l’ai amené ici hier, je m’applaudis d’être l’instrument dont la providence s’est servie pour sauver ma sœur et ma chère nièce. Adieu Mademoiselle, soyez sans