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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/309

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ce sujet, et je me suis bornée à lui répondre : vous m’avez dit cent fois vous-même, qu’il y avait plus de grandeur d’ame et de courage à braver l’infortune, à combattre contre les rigueurs du sort ; mais en vérité je ne suis pas venue pour m’attrister, parlons d’autre chose. Nous avons été nous promener en attendant le dîner, et je lui ai parlé de son habitation, de ses occupations ; enfin je me suis efforcée d’éloigner toute idée triste. Le dîner servi, je lui ai dit qu’il pouvait renvoyer Bertrand, et nous sommes restés seuls. Je l’ai amené insensiblement à me parler du dîner de la veille, et de la Comtesse. Enfin, Mademoiselle, il m’a avoué qu’il s’était rendu coupable envers elle d’une violence ; à ses agitations je ne savais sur quoi fixer mes idées, lorsqu’il m’a expliqué le fait, en me disant que la