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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/79

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eu soin d’y faire entrer de l’eau de jasmin et de la vanille, de sorte que l’odeur jointe à la forme et aux couleurs des fleurs, rendra l’illusion presque complette. J’espère que vous me pardonnerez mon amour propre ; il faut bien qu’il trouve un refuge, et le mien s’est allé nicher dans mon art de faire des fleurs. J’ai joint un petit bouquet de grenades, que je vous prie de donner en mon nom au Commandeur ; un autre de pensées pour la digne, et aimable mère de la Comtesse, et une grosse rose avec un petit bouton pour madame de Warberg ; je crois que cela est assez ingénieux ; enfin quelques fleurs aussi pour le père et le mari. À propos de mari, le hasard m’a mise à portée de savoir quelque chose qui vous intéresse et vous fera de la peine ; mais il est nécessaire que vous en soyez instruit.