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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/80

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J’ai dîné hier avec fort peu de monde chez un banquier très-honnête et dont j’ai reçu des services, auxquels ma délicatesse a seule mis des bornes. On s’est entretenu après dîner des affaires de France, et des Émigrés, et à ce sujet le frère du maître de la maison a parlé de votre aventure, du bonheur que vous aviez eu de rencontrer le Commandeur et sa nièce, et de tous les soins qu’ils vous ont rendus. Il a fini par ajouter en riant : un de mes amis qui m’a raconté cette histoire, m’a dit : que le mari trouve le Marquis très-reconnaissant. La compagnie à ces mots s’est également mise à rire, et quelqu’un a dit : le comte de Loewenstein craint de passer pour jaloux ; mais il est si attentif à tout ce que dit et fait sa femme, qu’il serait, je crois, difficile d’échapper à ses observations. Personne