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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/82

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conviendrai aussi, que s’il ne connaît pas les manières galantes des Français, il peut encore être induit en erreur plus facilement. Mon cousin est du très-petit nombre des gens de son âge, qui retracent cette ancienne galanterie, dont les vieilles femmes regrettent la perte, et qui vient d’une envie générale de plaire, jointe à une grande politesse. Personne ne pourrait, au reste, mieux que moi rassurer monsieur de Loewenstein, car je connais à mon cousin une grande passion qui n’ajoute pas peu au regret qu’il a d’être expatrié. J’ai dit tout cela sans chaleur et avec une sorte de négligence. Tout le monde a été de mon avis sur le ton de galanterie des Français, qui fait supposer qu’ils sont occupés de femmes qui ne les intéressent nullement. Je vous ai fait amoureux pour dérouter