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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/83

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encore davantage, et vous voyez que je ne suis pas sans talent pour le rôle de confidente. Ne faites pas cependant trop de dépense en reconnaissance ; la Comtesse est pour les trois quarts et demi dans l’intérêt que j’ai pris dans cette conversation, et dans les craintes qui m’ont occupée. C’est une des personnes pour qui je me suis senti le plus de penchant, et il me semble que je suis son amie depuis plusieurs années ; j’ose me flatter qu’elle partage mes sentimens, ainsi que mademoiselle Émilie, par contre coup. J’ai donc été effrayée pour son repos, des discours qu’on tient sur votre liaison, et qui peuvent revenir à son mari, et sachant par vous-même l’impression qu’elle vous a faite, je tremble des indiscrétions que vous pouvez commettre, soit par l’expression de vos regards, soit par des