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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/112

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de son poids si l’on ne s’empresse de le diminuer, et dont on regrette vivement la diminution. Mon mari mourut d’une maladie violente, un an après mon entrée au couvent, et deux mois après sa mort, mon père fut emporté d’une attaque d’apoplexie ; la mort des deux seules personnes qui eussent des droits sur moi, me rendit à la liberté, et celle de mon père me fit propriétaire d’une fortune considérable, dont la majeure partie était en effets dont je pouvais disposer d’un moment à l’autre. Mon amie était absente, elle avait suivi son mari dans une terre au fond de la Guyenne, qu’elle ne pouvait quitter de plus de six mois ; je me trouvai donc sans conseil et sans appui ; mais la fortune, si je m’étais prêtée en aveugle aux avances qu’on me fit, aurait bientôt rassemblé autour de moi un cercle