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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/162

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à faire voir à un connaisseur un beau tableau qu’on est fier de posséder. Elle croit aussi qu’il y a beaucoup à profiter pour moi dans la conversation d’un homme, qui joint à un esprit supérieur, à une expérience qu’on n’acquiert qu’avec l’âge, la vivacité d’imagination de la jeunesse, et la chaleur que donne à l’ame la sensibilité ; et quant à cette dernière opinion, vous conviendrez je pense, avec moi, qu’elle ne se trompe pas. J’attendrai votre réponse avant de parler à ma mère ; j’y suis déterminée ; mais je me suis toujours si bien trouvée de vos conseils, que ce n’est pas sans répugnance que je me refuse à les suivre. Peut-être me présenterez-vous ma démarche sous des aspects qui ne m’ont pas frappée, et la combattrez-vous avec de nouvelles et plus fortes raisons.

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