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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/161

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aussi extraordinaire ; mon esprit est facile à s’alarmer pour tout ce qui concerne ma réputation et mes devoirs, comme mon cœur pour les objets qui l’intéressent, et ils changent souvent tous deux, des chimères en réalités. Cette disposition craintive, jointe à mon entière confiance en ma mère m’ont suggéré cette idée. Je me reproche, quelqu’en soit l’objet, qu’il y ait, comme vous vous exprimez quelquefois, une case dans mon esprit ou mon cœur qui lui soit fermée. Ce n’est pas en sondant mon cœur que j’ai formé cette résolution ; mais d’après les empressemens de ma mère à voir le Marquis, à favoriser nos entretiens ensemble. Elle a de moi une trop haute idée, et rendant justice au Marquis, elle s’empresse de faire naître des occasions pour moi de causer avec lui, comme on se plaît