au désir de se perpétuer. Quand je vois un jeune homme qui a du mérite, et dont l’âge se rapporte à celui de ma fille, je ne puis m’empêcher de faire un triste retour sur le passé, et de songer que ma fille jouirait d’un sort plus heureux. La nature a ses lois et ses convenances, que l’on ne contrarie jamais impunément. Le marquis de St. Alban m’a donné occasion de faire bien souvent ces réflexions, et même pour mon propre intérêt ; j’aurais dans un jeune homme comme lui un fils tout à la fois, avec un gendre. Je ne me flatte pas au reste d’avoir pu trouver un homme de ce mérite, ils sont rares dans tous les pays ; mais j’en ai connu qui à son âge avaient une partie de ses qualités estimables. Ma fille a un cœur fait pour éprouver tous les sentimens que la nature inspire,