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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/241

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continue à le maltraiter, mais il a tant de justesse dans l’esprit, il est tellement supérieur aux illusions de la vanité, qu’il est bien difficile de croire qu’il ait pu mettre dans la balance la fortune, et quelques syllabes ; au reste il a des espérances très-fondées d’un sort passable ; son père vit, ses biens ne sont pas confisqués, et il doit lui faire passer des fonds considérables ; s’il n’a pas la grande fortune qui lui était assurée sans la Révolution, il aura de quoi se soutenir honorablement, et avec son nom, de la valeur, une bonne conduite, il n’est rien à quoi il ne puisse prétendre dans un pays on dans un autre. Puisse-t-il être heureux autant qu’il le mérite, c’est le vœu que je forme du plus profond de mon cœur, et c’est celui de tous ceux qui le connaissent ; vous en conviendrez, ma chère Émilie, et l’offre que lui a faite