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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/87

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principes et de sentimens, et que les services qu’elle rend sont à charge de revanche ; enfin il avait vu avec un sensible déplaisir le nom de sa femme mêlé avec une aventure d’éclat, et perfide ou étourdie, il me trouvait également coupable aux yeux d’un mari. Ses dispositions étaient trop sensibles pour pouvoir m’échapper, et je crus devoir redoubler de circonspection dans ma conduite. Je me livrai moins à la dissipation pour éviter les occasions d’attirer sur moi l’attention, et faire oublier des torts qu’on s’était empressé de me donner ; l’espèce de solitude où je vécus pendant quelque temps, convenait à la secrète jalousie de mon mari, qui voyait avec plaisir diminuer le nombreux essaim de jeunes gens qui s’attachent aux femmes qui ont quelque célébrité : mais comment fuir sa destinée ? ma solitude et mes sages