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Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/157

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Ah ! que le souvenir de ces douces journées
Plane sur nos hivers comme un songe enchanté ;
Que d’un reflet divin il dore les années
xxxxxDont le nombre nous est compté,

Et si quelque chagrin, quelque peine secrète
Qu’un chaste et noble cœur ne peut pas révéler,
Sous un fardeau trop lourd nous fait courber la tête,
xxxxxÉvoquons-le sans nous troubler ;

Quel qu’il soit, ange ou sylphe, il entend nos prières,
Et peut-être il viendra, prompt à nous consoler,
Arrêter, d’un sourire, aux bords de nos paupières,
xxxxxUne larme prête à couler.

L’auteur de ces pures et mélodieuses strophes méritait-il d’être si complètement oublié ?