Aller au contenu

Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trop élogieuse[1]. L’ovation fut complète. Jamais de pareils accents n’avaient retenti sous les voûtes de l’Académie ; jamais la poésie lyrique ne s’était élevée en Belgique à un si haut degré de perfection ».

Weustenraad semble avoir été un académicien assidu. « Son séjour parmi nous, poursuit Quetelet, contribua à répandre de la variété dans nos travaux académiques ; il nous communiqua successivement les prémices des charmantes compositions qu’on trouve à la fin de ses Poésies lyriques et qui ont dignement couronné sa carrière ». Ces « charmantes compositions » sont vraisemblablement, outre l’Hymne au siècle, les pièces intitulées Vœu, l’Avenir et Nuées, qui datent toutes de 1847. Le recueil des Poésies lyriques ne contient aucune pièce datée de 1848 ou de 1849, et je n’ai rien trouvé dans les papiers du poète qui se rapporte à cette période. La veine poétique, encore une fois, semble s’être à peu près tarie chez Weustenraad, pour des raisons difficiles à démêler, deux années environ avant sa mort.

Les élections législatives de 1847, qui donnèrent le pouvoir au parti libéral, durent absorber le rédacteur en chef de la Tribune. Son ami Rogier lui écrivit à cette époque un grand nombre de lettres politiques,

  1. Soirées bruxelloises. Histoire littéraire de l’année. Études critiques et biographiques sur Weustenraad, Walef, Lainez, Clesse. Bruxelles 1854. L’étude consacrée à Weustenraad est de Goffart.