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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/114

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L’AMOUR CRUEL

— Arrière ! commanda Trafford.

Et, comme le groupe ne se pressait pas d’obéir, il tira son épée et les en frappa avec le plat de la lame. Ils reculèrent.

— Où est le médaillon que vous m’avez dérobé ? balbutia Sparte, les lèvres tremblantes.

— Rendez-le, commanda Trafford.

— Regardons-le d’abord, conseilla Seward.

— Qui est la dame ? crièrent les curieux.

— Ce n’est pas une dame, fit Seward déçu, en passant l’objet à Southampton.

Les pages se pressèrent autour de celui-ci.

— Donne-le moi, commanda Trafford pour la deuxième fois, en saisissant le gamin si vigoureusement, qu’un morceau de la guipure de son col lui resta dans la main.

Du même geste, il s’emparait du portrait, qu’il rendit à Sparte, non sans y avoir jeté un involontaire coup d’œil.

Sparte le lui prit presque violemment des mains, et le replaça dans son pourpoint.

— Que signifie ce bruit et que se passe-t-il ?

Ces paroles, prononcées d’une voix claire au timbre bien connu, provoquèrent un silence sou-