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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/400

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L’AMOUR CRUEL.

lueur d’une lampe, la porte du kiosque s’ouvrit de même.

Ils y pénétrèrent.

— Femme, tu opères des miracles, dit encore Sabbathai.

— C’est l’esprit du Seigneur qui les opère, répondit Miriam, et tu verras de plus grandes choses encore, grâce au pouvoir que Dieu m’a donné.

Miriam se laissa tomber sur le divan qui longeait les murailles. Sabbathai se tenait devant elle, tremblant de tous ses membres et agité d’un inexprimable tourment.

— Femme, cria-t-il soudain, tu es sur ma tête comme un fléau meurtrier.

— C’est la volonté du Seigneur. Dénude tes épaules et agenouille-toi devant moi, car telle est la volonté du Seigneur.

Sabbathai dénuda ses épaules et s’agenouilla.

— Tu vas confesser tes péchés et faire pénitence, ainsi l’ordonne le Seigneur par ma bouche. Récite la confession du Wido.

Sabbathai se mit à prier. Pendant qu’il priait, Miriam saisit une branche épineuse qui se trouvait sur le divan et en forma une couronne et une verge. Elle enfonça la couronne sur la tête de