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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/144

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cruelle, elle pria cette femme d’examiner ses contusions et de les lui soulager.

Celle-ci trouva tant de désordres et des meurtrissures si graves, qu’elle ne voulut rien prendre sur elle, et madame de Blamont consultée, envoya sur-le-champ chercher Dominic son chirurgien d’Orléans, que l’on n’introduisit près de la malade qu’après lui avoir fait jurer le secret. L’artiste fit son examen, et son rapport fut que la délivrance faite à sept mois, quoique l’enfant eut vu le jour, était bien sûrement une couche forcée, suite des accidens éprouvés par la malade ; indépendamment d’un coup très-violent à travers les reins, il y en avait vingt-un autres tant sur les bras, les épaules, ou le reste du corps de cette malheureuse, dont chacun occasionnait une contusion qui demandait des pansemens subits. — Les effets du second accès de la colère réfléchie de Mirville avaient eu une prodigieuse extension, mais ce qui servait sa barbarie pour lors ayant sans doute une bien plus grande