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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/169

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de Blamont, souffrez en attendant, monsieur, que nous nous occupions des seconds ; puis s’asseyant en face du lit, et s’adressant à Isabeau et au curé, voici les intentions que cette femme adorable leur a expliqué :

« Plusieurs raisons relatives à moi m’empêchent, a-t-elle dit, de garder cette jeune fille dans ma maison aussi long-tems que je le voudrais ; sitôt que sa santé sera rétablie je la renverrai chez vous, Isabeau, et pour qu’elle ne vous soit point à charge » — elle à charge ! non, non, mon enfant ne peut me gêner ; tout, ce que j’ai est à elle, et je vous déclare d’avance que je n’accepte rien de ce que je vous vois prête à m’offrir ; je lui dois des réparations pour ne l’avoir pas sauvé du crime : laissez-moi m’acquitter envers elle. — « Eh bien ! Isabeau je vous l’accorde, mais vous ne me refuserez pas de pourvoir à son établissement — puis s’adressant au curé, et lui remettant des papiers : « voilà ci-joint, monsieur, lui a-t-elle dit, pour