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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/189

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les hommes eussent chez eux, au lieu de ces meubles de fantaisie, qui ne produisent pas une seule idée, je voudrais, dis-je, qu’ils eussent un espèce d’arbre en relief, sur chaque branche duquel, serait écrit le nom d’un vice, en observant de commencer par le plus mince travers, et arrivant ainsi par gradation jusqu’au crime né de l’oubli de ses premiers devoirs : un tel tableau moral n’aurait-il pas son utilité ? et ne vaudrait-il pas bien un Ténières, ou un Rubens ? Adieu, ne me fais pas attendre la fin de cette aventure ; trop de sentimens de mon ame y sont intéressés, pour que je n’en désire pas le dénouement avec ardeur.