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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/217

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LETTRE XXIII.


Déterville à Valcour.


Vertfeuil, ce 20 septembre.



O Valcour ! y a-t-il un degré où le vice confondu s’arrête ? existe-t-il un moyen de deviner dans les yeux de l’homme corrompu si ce qu’il dit, si ce qu’il fait émane véritablement de son cœur, ou si ses actions, si ses discours ne viennent que de sa fausseté ? Quels procédés peuvent, en un mot, nous donner la clef de l’ame d’un scélérat, et comment, avec l’habitude où il est de feindre, peut-on distinguer quand il en impose ou non ? T’assurer quelque chose de certain sur les suites de ce que j’ai à t’apprendre, jusqu’à la solution de ce problême, est une chose véritablement impossible ; je dirai donc et tu combineras.

Le 14, au soir, nos voyageurs fatigués s’en tinrent à quelques politesses vagues,