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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/228

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porte d’Aline ; elle était levée ; elle était vêtue : reconnaîtras-tu là, mon ami, la pudeur, la timidité de cette fille charmante ?… elle ne s’était pas couchée… Hommes affreux ! à quel point êtes-vous devenus méprisables au sein même de votre propre famille ; puisque la défiance que vous y inspirez engage à de telles précautions !

Déjà levée, a dit monsieur de Blamont. — Vos ordres sont des loix pour moi. — Je vous demande pourquoi vous êtes déjà levée. — Ne m’aviez-vous pas dit que monsieur D’Olbourg ? D’Olbourg. — Oh pour moi, mademoiselle, ce n’était en vérité pas la peine de vous gêner. Monsieur de Blamont. — Il aurait tout autant aimé vous trouver au lit que debout, ne faudra-t-il pas qu’il vous y voie bientôt. Aline, — j’avais imaginé, mon père, que vous aviez quelque chose à me dire ? — Comme elle est faite, a dit monsieur de Blamont, en embrassant de ses deux mains la taille d’Aline, as-tu jamais rien vu de pris