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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/241

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de tels nœuds ! M. de Blamont, ah ! voilà vos leçons, madame, voilà vos préceptes, si j’avais bien fait, vous n’auriez point élevé cette enfant… Soustraite à vous dès sa naissance, n’ayant jamais connu qu’un cloître, éloignée de vos indignes préjugés, elle n’aurait pas trouvé de réponse, quand il eut été question de m’obéir. Madame de Blamont, un enfant dès le berceau, soustrait à sa mère, n’en arrive pas plus sûrement au bonheur. M. de Blamont, ému et balbutiant, son esprit ne se dérange pas au moins par de mauvais principes. Madame de Blamont, mais ses mœurs se pervertissent au sein de l’infamie, et celui qui devrait être le protecteur de son innocence, est souvent celui qui la corrompt. M. de Blamont en vérité, voilà des propos… — Viens, Sophie, a poursuivi avec chaleur madame de Blamont en ouvrant la porte du cabinet, viens les expliquer toi-même à ton père, viens te précipiter à ses genoux, viens lui demander pardon d’avoir pu mériter sa haine,