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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/250

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Madame de Blamont qui croyait tout avoir en gagnant du temps pour Aline… qui l’obtenait, qui ne pouvait détruire les assertions de son mari, ou qui n’avait à leur opposer que celles de la Dubois, que rien ne semblait devoir faire préférer à celles du président… qui, mère ou non de Sophie, se trouvait toujours en situation de lui faire du bien, trouva dans son cœur la réponse que lui dictaient nos yeux ; elle convainquit son époux de la foi qu’elle accordait aux discours qu’il venait de lui tenir, et ajouta que, puisque le ciel avait fait tomber cette Sophie dans ses mains, elle demandait en grâce qu’on la lui laissât. Dolbourg, elle ne mérite pas le bien que vous voulez lui faire, j’ai vécu cinq ans avec elle, je dois la connoître et je la connois bien, croyez que je serais indigne de l’honneur auquel je prétends de devenir un jour votre gendre, si j’avais maltraité cette fille comme elle l’a été, sans qu’elle m’en eut donné les plus graves sujets. Peut-être ai-je trop