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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/262

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soit qu’une léthargie, dont le réveil sera peut-être terrible… Adieu, fais comme moi, écris, console, et ne trouble rien, à moins que les éclaircissemens ne t’y forcent ; tout dépend des lumières que nous attendons de toi… Mais si cet homme perfide a été assez adroit pour allier le mensonge à la vérité ! pour donner à l’un toute l’apparence de l’autre… S’il veut tromper ces deux respectables femmes…; s’il veut les rendre éternellement malheureuses : oh ! mon ami, je dirai alors que le ciel est injuste ; car il ne créa jamais des êtres auxquels il dût autant de bonheur ; jamais deux créatures qui le méritassent aussi bien, si cette manière d’exister est l’apanage de ceux qui sont vertueux et sensibles, si elle est due à ceux qui savent si bien la répandre surtout ce qui les environne.