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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/272

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sincérité et l’envie de m’obliger, je consentis à ses arrangemens, lui laissai l’adresse d’un ami, et m’en revins attendre de ses nouvelles, avec la ferme résolution de pousser vivement l’affaire, s’il ne m’écrivait pas bientôt.

Le cinquième jour je commençais à m’impatienter, lorsque mon ami m’envoya une lettre qu’il venait de recevoir pour moi, par laquelle le curé m’invitait à venir dîner chez lui le lendemain, pour y apprendre, de la bouche même de Claudine, des événemens très-extraordinaires, et que j’étais bien loin de soupçonner.

Ce n’est pas sans peine, me dit cet honnête homme, dès qu’il m’apperçut, ce n’est pas sans promesse, et même sans un peu de rigueur, que je suis parvenu à tout découvrir ; mais, enfin, nous tenons le secret, et vous allez en être instruit. — Monsieur, répondis-je, vos engagemens seront remplis ; toutes les récompenses que vous avez pu promettre seront acquittées ; mais quelques mystérieuses, que doivent