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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/287

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des choses dont il ne puisse se défendre au besoin, qu’il ne puisse nier, même dès qu’il le voudra. Peut-être eut-il mieux valu que Sophie se fut trouvée sa fille, les droits de madame de Blamont, contre ce perfide époux, devenaient d’une bien autre force ; mais qu’a-t-il fait ici ? un crime conçu, je l’avoue, mais rendu nul par les événemens ; il n’a livré à son ami qu’une paysanne, et comment madame de Blamont se défendra-t-elle, quand il l’accusera d’avoir séduit cette créature et de l’avoir récueillie chez elle pour se procurer un moyen malhonnête de le priver de l’autorité qu’il a sur sa fille aînée ? Tout le reste du roman ne fait rien à notre affaire ; si Claire est aujourd’hui réputée fille de madame de Kerneuil, ce n’est plus sa faute c’est celle de Claudine, il a donné par ses démarches le premier mouvement d’action à cette faute, j’en conviens, mais il ne l’a pas commis, et cela ne l’empêchera pas d’obtenir de marier sa fille à son gré.

Tu vois comme moi, sur tout ceci, et