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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/288

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tous les deux peut-être voyons-nous trop en noir, ah ! tu le sais, mon cher, l’amour et l’amitié s’allarment aisément, ce dernier sentiment est la source de la crainte ; l’autre fomente les miennes ; n’abandonne point, je t’en conjure, cette malheureuse mère ; je craindrais la solitude pour elle ; son ame, encouragée par les conseils, fortifiée par le charme de la société de ta belle-mère et de ta femme succombera moins à ses tourmens, que si elle était livrée à elle-même. Adieu, je ne puis résister au plaisir d’écrire un mot à ma chère Aline, et je vais le placer dans ta lettre.

LETTRE XXV.


Valcour à Aline.


Paris, ce 22 septembre.



Je vous ai plaint, Aline, vous m’êtes devenue plus chère encore pendant vos