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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/132

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son propos ?… Oh, mon ami, conseillez-moi, j’en ai besoin, les sentimens du cœur nuisent aux raisonnemens de l’esprit, je le sens et ne sais que résoudre ; j’imagine cent moyens pour sauver cette infortunée, et au travers de tout ce qui me passe par la tête pour exécuter ce dessein, peut-être s’y présentent-t-ils des choses dangéreuses… faire parler à Dolbourg, c’est lui témoigner une confiance dont il abusera certainement, le comte est chargé d’une négociation si importante pour Léonore que je n’ose lui proposer ces nouveaux soins,… que puis-je d’ailleurs pour Sophie maintenant qui ne soit contre mon mari ? J’attaque l’un en défendant l’autre… Je tiens à l’un, l’autre ne m’est rien… Il est donc des cas où la trame du crime est tellement ourdie, qu’il devient impossible de la rompre.

Mais que dites-vous du calme de Léonore à dépouiller ces malheureux collatéraux, en vérité, je me repends plus que jamais du parti que nous avons pris, je sentais toujours quelque chose de louche au fond